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Consacrer, pour chaque enfant, une somme d’argent dans le budget communal, pour octroyer un budget spécifique alloué à la culture au sein des écoles. C’est d’abord une question d’égalité des chances, principe auquel je suis viscéralement attaché. Par ailleurs, l’école demeure le lieu par excellence où peut se mettre en place le processus de démocratisation de la culture : la culture doit retrouver toute sa place au sein des pratiques d’enseignement et ce dès le maternel et le primaire.
Faire venir l’école à la culture en invitant les classes à découvrir les lieux et les opérateurs culturels locaux, (notamment les théâtres, cinéma et centres culturels, musées…) en veillant à trouver des solutions quant au transport des enfants et le coût de celui-ci. Cette approche pourrait se faire avec le soutien de la province.
Sensibiliser les enseignants à l’effet positif des apprentissages culturels sur la pédagogie et les apprentissages scolaires. Les enseignants sont les premiers « émetteurs » de la médiation culturelle.
Favoriser des partenariats étroits entre écoles et artistes, par exemple, en invitant des artistes à l’école et en montant avec eux des projets théâtraux ou musicaux. Cela passe par un effort significatif d’information sur les mécanismes prévus par le décret Culture-Ecole.
Faire entrer les Académies dans l’école grâce à un cofinancement communal : proposer gratuitement des cours de musique, de chant, de dessin, de peinture, etc. une ou plusieurs fois par semaine aux enfants qui sont en garderie. Il faut voir ce qu'il serait possible de faire avec l'Académie de musique d'Arlon qui organise des cours de musique à Habay-la-Neuve.
Développer des synergies entre l’école et les bibliothèques en y développant le prêt de livres en plusieurs exemplaires et, surtout, en favorisant la co-construction de projets entre enseignants et bibliothèques.
Assurer une offre culturelle adaptée aux seniors. L’espérance de vie augmente sans cesse et donc la nécessité de maintenir une vie sociale et culturelle active est prépondérante. Les activités culturelles doivent donc être conçues de manière telle qu’elles demeurent accessibles en termes de programmation et de prix mais doivent de surcroît tendre à offrir aux seniors des loisirs de qualité tant récréatifs que formatifs : conférences, voyages culturels, visites d’expositions, etc. Une commission culturelle pourrait être créée dans ce but au sein du Conseil Communal Consultatif des Aînés.
Mettre en place des activités intergénérationnelles qui font se rencontrer les enfants et les seniors : visites de musées, ateliers créatifs, etc. Les aînés sont les dépositaires d’un riche patrimoine qu’ils peuvent transmettre aux générations qui suivent. Témoins du passé, ils peuvent partager leur vécu et sensibiliser les jeunes au devoir de mémoire. Ces liens sont également mutuellement bénéfiques car l’apprentissage peut aller dans les deux directions (par exemple, des jeunes qui familiarisent leurs aînés à la manipulation des outils informatiques, source d’accès infini à des contenus culturels).
Favoriser et encourager les festivités, les événements culturels, les lieux de rencontre et les initiatives participatives, notamment des comités de quartier, qui permettent un échange culturel et une réelle rencontre avec les autres cultures.
Encourager le bénévolat par la création d’un « service communal du temps libre » : un employé communal prend note chaque semaine des disponibilités des gens qui veulent « donner du temps » à ceux qui en ont besoin pour organiser, notamment, des activités socioculturelles.
S’assurer que le mécanisme « article 27 » donnant accès aux lieux et spectacles culturels à des prix planchers soit correctement financé par les CPAS et profite bien aux personnes précarisées et uniquement à celles-ci.
Assurer l’accessibilité des lieux culturels pour les personnes porteuses d’un handicap ou à mobilité réduite.
Soutenir les bibliothèques du futur dont le rôle est de plus en plus important en termes de médiation des publics, d’outil de formation, comme en termes d’animations centrées sur le livre mais aussi d’ouverture aux nouveaux médias, à l’instar des « idea store » londoniens. L'Espace Bologne est le lieu idéal pour développer un tel projet.
Les bibliothèques doivent d’abord et avant tout conserver leur mission première : la mise à disposition et le prêt de livres. A cet égard, il faut veiller à ce que le budget animation n’explose pas au détriment de cette mission. Il faut sanctuariser le poste budgétaire d’achats de livres pour continuellement enrichir la bibliothèque de nouveautés judicieusement sélectionnées dans la profusion de livres publiés chaque année et ce, dans plusieurs langues modernes.
Bibliothèques, médiathèques, points culture et ludothèques doivent, sans faire double emploi avec des activités organisées par ailleurs, mettre à la disposition des publics des collections adaptées et sans cesse mises à jour à des fins d’information, de loisirs, d’éducation, de culture tout autant que les nouveaux outils informatiques qui permettent d’accéder à tous les contenus culturels du monde.
Elles doivent également favoriser l’accès à l’information, à la formation des publics à son utilisation optimale ; elles doivent encore soutenir la formation initiale et continue, l’autoformation, l’émancipation et la réflexion personnelle.
Elles doivent constituer un espace public, un lieu de vie, de socialisation, de rencontre et de débat citoyen en permettant aux bibliothécaires de ne plus se limiter à être des « prêteurs de livres » mais également à devenir des médiateurs culturels.
En lien avec les écoles et le tissu associatif communal, elles doivent mettre en place des partenariats pour favoriser, au sein des écoles, l’apprentissage de la lecture et du goût de lire et, au sein du tissu associatif local, promouvoir à travers la lecture à la fois la lutte contre l’illettrisme et améliorer les liens sociaux par le livre. Cela passe par des collaborations écoles-bibliothèques-lieux culturels, dès le plus jeune âge, en participant aux différents programmes mis sur pied : « Je lis dans ma commune », « Lire dans les parcs », « La Fureur de Lire », etc.
Favoriser la pratique citoyenne et gratuite des « boîtes à livres » en divers endroits couverts de la commune et continuer le réseau existant actuel.
Mettre en place un « Parcours d’Artistes » qui permet à ces derniers de se faire connaître, mais également à rendre l’Art plus accessible auprès du grand public. La possibilité ainsi offerte de découvrir les lieux de création et d’avoir un contact direct avec les artistes peut créer des vocations ou donner envie de découvertes plus approfondies.
Organiser des rencontres sur les places publiques en mettant tables et chaises à disposition des artistes et en y invitant le public (en s’inspirant, par exemple, de Place(s) à l’art qui permet aux artistes plasticiens de présenter leurs productions).
Organiser de façon récurrente dans la commune une « Fête des Artistes » (sur le même modèle que les fêtes de la musique) permettant à des artistes locaux, toutes disciplines confondues, de montrer leurs créations sur les places publiques.
Assurer massivement la publicité de l’offre et de l’actualité culturelle. Il appartient à la commune - et c’est d’ailleurs une obligation règlementaire - de mettre systématiquement en évidence et à intervalles réguliers et rapprochés les évènements culturels de la commune. Cela peut se faire par des annonces dans le journal communal, par un lien sur la première page du site communal, sur la page Facebook de la commune (à créer), par des brochures spécifiques largement diffusées parmi la population comme au sein des écoles, etc.
Récolter, sélectionner, monter et mettre en ligne les innombrables petits films réalisés par des particuliers filmant, au moyen de leurs GSM, les évènements culturels. Quasiment toutes les semaines, les citoyens filment des évènements de nature culturelle. Certains sont de très bonne qualité et à haute valeur informative. Ils peuvent, après sélection, être diffusés par TV Lux, placés sur le site communal, sur les pages des médias sociaux utilisés par la commune ou, plus simplement, sur YouTube.
Développer des lieux de création, de divertissement et d’exposition (ciné-club, centre culturel, cafés littéraires, cafés philosophiques, etc.) et favoriser l’installation d’œuvre d’art dans les lieux publics, sous forme d’expositions temporaires ou d’implantations définitives.
Développer des systèmes de « passeport culturel » permettant de découvrir plusieurs lieux ou évènements à mettre en place au niveau provincial.
Regrouper toutes les activités culturelles, en ce compris les bibliothèques, le tourisme et la valorisation du patrimoine, au sein d’un seul échevinat. Ceci implique que, tout en veillant à ce que la culture ne soit pas instrumentalisée, la commune favorise le décloisonnement au sein du collège, lutte contre l’éparpillement des compétences culturelles entre les échevinats et mutualise les ressources.
Clarifier et remettre de l’ordre dans les structures culturelles publiques pour éviter les redondances et la concurrence inutile. Il est urgent de remettre de l’ordre dans le fatras des structures subsidiées qui finissent par se concurrencer alors qu’elles devraient se compléter : centres culturels, bibliothèques, points culture, cohésion sociale, éducation permanente, maisons des jeunes, parc naturel, etc. Finalement tout le monde veut faire de l’hybride et de la médiation en visant les mêmes enjeux, les mêmes objectifs et les mêmes publics.
Il faut repartir de la spécificité de certains métiers et en améliorant la complémentarité à l’instar des « cultuurbeleidsplan » en Flandre qui obligent tous les opérateurs présents sur un territoire à travailler ensemble sans néanmoins étendre cette obligation aux associations privées non financées par le public.
Relier entre eux les outils culturels. Les centres culturels, les académies de musique ou des beaux-arts, les institutions culturelles présentes sur un territoire donné telles que les bibliothèques et les musées doivent nouer des synergies.
Il faut renforcer la collaboration entre le centre culturel et la commune. La commune intervient dans son financement et il est primordial de développer des synergies fructueuses. Par ailleurs, la Communauté française doit être davantage consciente de l’impact sur la vie culturelle de certaines erreurs administratives ou de retards dans le traitement de dossiers.
Impliquer davantage le centre culturel : c’est le rôle du centre culturel, dans la mesure de ses moyens, de coordonner les acteurs culturels présents dans la commune et de mettre en place des projets pour les valoriser.
Veiller au bon usage des budgets et lutter contre ce phénomène qui, au sein des Centres culturels, conduit à privilégier de manière disproportionnée les coûts du personnel au détriment des budgets de programmation qui, souvent, se réduisent à la portion congrue.
Dans un village, il faut investir de l’argent pour protéger et promouvoir les « petits lieux culturels »
Dans les milieux ruraux, mettre en place des solutions supracommunales en regroupant les énergies et en mutualisant les moyens de diverses communes pour construire des infrastructures communes, aménager des salles polyvalentes (arts de la scène, expositions, activités musicales, etc.), acheter du matériel, programmer des évènements, etc. de manière à limiter les frais de ceux qui organisent ces manifestations.
Valoriser le patrimoine et le folklore pour en faire des éléments centraux de l’attractivité touristique de la commune. La culture et les infrastructures culturelles participent directement à l’amélioration du cadre de vie et à l’animation des quartiers. Elles renforcent l’attractivité du territoire local, favorisent le maintien des classes moyennes contributives, des entreprises et des forces vives et créatives. La politique culturelle génère une image positive dans un environnement de plus en plus concurrentiel entre villes. A cet égard, les richesses patrimoniales ne sont pas toujours assez mises en valeur alors qu’elles contribuent à la valorisation d’une commune. La politique touristique peut alors s’appuyer sur cette image culturelle générée par l’action culturelle et offre des opportunités aux entreprises culturelles, aux artistes, aux opérateurs touristiques et au secteur HORECA.
Il importe de consacrer des moyens financiers adaptés pour la culture. La culture n’est pas une dépense parmi d’autres. Les dépenses culturelles sont des investissements de première importance. Trop souvent, ce sont les premières à souffrir de coupes en cas de difficultés budgétaires : il faut éradiquer ce réflexe dans nos communes. Par ailleurs un mécanisme analogue au « tax shelter » pourrait être mis en place au niveau de la commune en matière culturelle. Il convient aussi de prévoir, dans le budget communal, la mise en place d’un budget participatif culturel à destination des citoyens, des acteurs associatifs et culturels voire des artistes eux-mêmes pour proposer ensemble des évènements rassembleurs. Cela permet de responsabiliser les citoyens et de les rendre plus entreprenants et impliqués dans la vie culturelle de la commune.