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Efficacité, présidence, synergies avec la commune, RIS, personnes fragilisées, service communautaire, service citoyen, articles 60 et 61, médiation de dettes, pauvreté infantile, jobs étudiants, tuteur énergie, maintien à domicile, communication, logement d'urgence, frigos communautaires.
Les compétences des Centres Publics d’Action Sociale n’ont cessé d’évoluer durant ces dernières années. En effet, longtemps considérés comme uniquement des « distributeurs » d’aides financières, les CPAS se sont vu confier de nombreuses missions supplémentaires à leur mission de base qui, pour rappel, est de garantir à chacun de vivre dans les conditions respectueuses de la dignité humaine. Ainsi, depuis leur création en 1978, les CPAS sont aujourd’hui devenus de véritables tremplins pour l’émancipation individuelle et collective. Concrètement, si l’activation professionnelle des usagers reste au centre de leurs priorités via, notamment, la formalisation récente d’une relation contractuelle entre le CPAS et l’usager, le développement de services à la population et la mise en œuvre de projets d’action sociale font aujourd’hui partie du travail quotidien des CPAS. Constamment en évolution, les besoins et les attentes de la population nécessitent en effet une adaptation perpétuelle des pouvoirs locaux. Dans ce cadre, les CPAS sont notamment amenés à participer à l’encadrement du vieillissement de la population via, par exemple, le développement de services d’aide aux familles et aux personnes âgées. Aujourd’hui, les CPAS sont partie prenante de la réinsertion sociale et professionnelle de leurs usagers. À cet égard, l’extension du Projet Individualisé d’Intégration Sociale à l’ensemble des bénéficiaires du RIS a permis de renforcer la responsabilisation des bénéficiaires afin de les amener à devenir les véritables acteurs de leur réinsertion sociétale.
Les fonctions de Président du CPAS et d’Echevin des Affaires sociales devraient être réunies sur une seule et même personne.
Les synergies à mettre en place entre la commune et le CPAS peuvent s’imaginer à différents niveaux et permettent sans nul doute d’importantes économies d’échelle et un renforcement de l’efficacité et de la cohérence des services pour les deux institutions, notamment en limitant les doublons en matière de personnel et de services proposés. Ainsi, les services informatiques, juridiques (marchés publics, suivi des dossiers), financiers, d’entretien des locaux, du personnel, par exemple, pourraient fonctionner au bénéfice direct des deux institutions. D’innombrables synergies sont imaginables à ces différents niveaux.
Par crainte des préjugés ou de la difficulté à reconnaître qu’une aide est nécessaire, s’adresser à un CPAS reste une démarche difficile pour de nombreuses personnes. C’est pourquoi l’accueil d’un demandeur qui frappe à la porte d’un CPAS est crucial. Dès lors, il est très important de s’assurer que la personne qui s’adresse pour la première fois au CPAS sera accueillie de telle manière à ce qu’elle soit prête à revenir si d’autres problèmes se présentaient. Une attention particulière doit par conséquent être portée sur l’organisation de l’accueil au sein des services du département social des CPAS. La qualité de l’accueil et de l’orientation dite « de 1ère ligne » doit être une priorité.
Un renforcement de l’individualisation et de la personnalisation de l’accompagnement des bénéficiaires du Revenu d’Intégration Sociale doit également s’opérer. Un encadrement et un suivi rigoureux des usagers seront désormais garantis grâce, notamment, à la systématisation obligatoire du Projet Individualisé d’Intégration Sociale. Le bénéficiaire doit être acteur de sa réinsertion sociétale et professionnelle. Un contrat clair est désormais conclu entre celui-ci et le CPAS afin de le responsabiliser dans son parcours d’intégration.
Acteur majeur de l’accompagnement socio-professionnel, le CPAS doit soutenir les initiatives visant à encourager les bénéficiaires d’un RIS à créer leur propre job. À l’image des projets bruxellois « jobyourself » ou « duo for a job », il faut soutenir le développement de projets novateurs visant à permettre à celles et ceux qui le souhaitent de créer leur propre emploi dans un cadre structuré. Les CPAS et les services d’action sociale peuvent occuper un rôle majeur dans la création d’un réseau de personnes pouvant aider à l’encadrement de la création d’entreprise.
Une attention particulière doit être portée aux personnes les plus fragilisées. Des solutions adaptées doivent être proposées par les CPAS pour les bénéficiaires les plus éloignés du marché de l’emploi. Les aptitudes des bénéficiaires doivent être prises en compte dans leur trajet de réinsertion sociétale.
Dans le cadre du Projet d’Individualisation d’Intégration Sociale, il est nécessaire d’encourager l’organisation d’un service communautaire afin de réorienter les bénéficiaires vers le marché de l’emploi et/ou vers une activité socio-professionnelle.
Un encouragement des jeunes à entamer un service citoyen sur base volontaire doit être défendu. À l’instar de ce qui se fait déjà en matière de bénévolat et de volontariat, il faut encourager les CPAS et/ou les services d’action sociale à proposer aux jeunes âgés entre 18 et 25 ans de s’investir durant plusieurs mois au service du bien commun via des projets d’utilité collective (exemples : dans des secteurs de l’aide aux personnes, de l’environnement, de l’éducation (écoles de devoirs, animations d’enfants…) ou de l’accès à la culture).
Les « articles 60 » et les « articles 61 » sont des contrats de travail conclus entre le bénéficiaire d’un Revenu d’Intégration Sociale et le CPAS (article 60) ou un partenaire privé (article 61) comme employeur. Il faut encourager les CPAS à (re)mettre à l’emploi les bénéficiaires d’un RIS via un article 60 ou un article 61 afin de permettre à la personne de développer une expérience professionnelle et/ou d’ouvrir le droit aux allocations de chômage à la fin du contrat de travail. Dans ce cadre, il est nécessaire d’encourager les CPAS à développer des partenariats avec le secteur associatif et le secteur privé.
Alors que le nombre de personnes en situation de surendettement ne cesse d’augmenter, il est primordial de soutenir le renforcement des services de médiation de dettes. Les actions curatives et préventives doivent être favorisées via notamment les services de gestion budgétaire et de prévention au surendettement.
Il faut encourager la mise en place de services d’accueil pour la petite enfance visant à accompagner la parentalité et la réinsertion socioprofessionnelle des bénéficiaires avec enfants, d’abord prioritairement en bas âge. Une attention particulière doit également être portée aux familles monoparentales.
Chaque année, la commune fait le choix d’engager un ou plusieurs étudiants durant les vacances d’été. À l’image du projet « été solidaire, je suis partenaire » qui consiste pour les communes et les CPAS à engager des jeunes de 15 à 21 ans, issus de milieux plus fragilisés, il est aussi nécessaire d’assurer une mixité sociale dans le recrutement des jobs étudiants.
L’objectif du service est de permettre à tout un chacun de réaliser des économies d’énergie. Le tuteur énergie peut être contacté tous les jours de la semaine par téléphone ou en vous rendant directement au CPAS. Un contact vous permettra de récolter des conseils pratiques visant à réduire les frais énergétiques de votre ménage. Ces actions visent à la fois le comportement des usagers et l’équipement des bâtiments. Le tuteur énergie visite le bâtiment de la cave au grenier pour réaliser un « audit » rapide. Ce service, assuré par le CPAS, est gratuit et soutenu par la Région Wallonne ; il s’adresse prioritairement aux personnes rencontrant des difficultés à payer leurs factures d’eau, d’électricité,…mais est également accessible à tout citoyen désireux de réduire ses consommations d’énergie
Le tuteur énergie suit également le projet PAPE (Plans d’action préventive en matière d’énergie). Ce plan a pour but de réduire les consommations énergétiques des ménages participants. Afin de mener à bien ce projet, le tuteur organise des réunions, des séances d’informations en partenariat avec des associations dans le but de sensibiliser le public sur les économies d’énergie pouvant être réalisées.
Face au vieillissement de la population, le maintien à domicile des aînés en perte d’autonomie constitue un enjeu majeur. Dans ce cadre, le CPAS doit continuer à développer non seulement des services destinés à ce public cible (repas à domicile, aide aux familles et aux personnes âgées, etc.) mais également à s’inspirer des bonnes pratiques et des projets innovants.
Suite à l’évolution des besoins, les missions dévolues aux CPAS ont considérablement évolué durant ces dernières années. Le CPAS doit proposer l’ensemble de ces services à la population ; jeunes, parents, seniors, etc. Dès lors, il faut encourager le CPAS à porter une attention particulière à la communication et à l’information, non seulement à l’égard de leurs usagers mais également de la population.
En matière de logement, il faut soutenir le développement d’une offre satisfaisante de logements d’urgence de manière à garantir une solution de repli pour chaque citoyen.
La solidarité est aussi le fait des citoyens, notamment sur le plan local. Le CPAS/PCS doit soutenir des initiatives citoyennes telles que la mise en place de frigos communautaires pour aider les plus démunis et lutter contre le gaspillage de denrées alimentaires ou encore de boîtes à livres permettant un échange culturel et solidaire (il y en a déjà quelques-unes à Habay)